30% des espèces animales et d’insectes en Suisse sont menacées d’extinction. Quels effets cela aurait-il sur l’ensemble de l’écosystème sur la base d’exemples individuels et quelles mesures faudrait-il prendre pour que nous puissions empêcher cela?
Les écosystèmes fonctionnels constituent la base de notre survie. Les forêts de montagne protègent contre les avalanches, les rivières quasi naturelles protègent contre les inondations et une grande partie de l’agriculture s’arrêterait sans pollinisation naturelle. Plus les habitats naturels sont détruits et plus les espèces disparaissent, plus la résilience de ces écosystèmes diminue et ce d’autant plus le danger grandit qu’ils ne puissent plus remplir leurs fonctions vitales. Les mesures concrètes pour protéger les écosystèmes sont la sauvegarde des espaces de vie tels que les plaines inondables, la mise en réseau de différents biotopes et l’agriculture avec moins d’engrais et de pesticides.
Mot-clé Agriculture : Chaque année, près de trois millions de tonnes de déchets alimentaires sont générées tout au long de la chaîne de valeur dans ce pays. Cela représente environ 330 kilos par habitant. D’ici 2030, nous devons réduire ce chiffre de moitié. Quelle est la meilleure façon de le faire?
Au lieu de pointer du doigt d’autres personnes censées être responsables du problème du gaspillage alimentaire, un engagement constant est nécessaire tout au long de la chaîne de valeur. Cela nécessite un engagement volontaire de la part des agriculteurs, des grands distributeurs et des consommateurs. Enfin et surtout, nous devons créer le cadre juridique approprié pour que la prévention du gaspillage alimentaire devienne une évidence.
Par exemple, il n’existe toujours pas d’instance internationale pour les produits chimiques, les déchets et la pollution. Quelle solution globale proposez-vous ici?
Nous ferions bien de ne pas nous reposer sur nos lauriers et d’attendre des solutions globales. Au lieu de cela, il vaut la peine d’agir à tous les niveaux pour la préservation de nos ressources naturelles, que ce soit au sein des instances internationales, des parlements nationaux ou des initiatives locales. La pression de la population et de l’économie contribue de manière décisive à rendre possibles les accords internationaux. Cette année, par exemple, l’ONU a décidé de conclure un accord juridiquement valable sur la protection contre la pollution plastique dans un délai de deux ans. Cela ne se serait guère produit sans pression.
En plus de la pollution, l’énorme charge d’émissions de CO2 constitue un problème particulier. Que pense le WWF des systèmes de filtration du CO2 qui le filtrent et les stockent directement à partir de l’air – cela nous aide-t-il à réduire les émissions de gaz à effet de serre?
Les systèmes techniques de captage du CO2 de l’air, en plus d’éliminer progressivement les combustibles fossiles et de restaurer les écosystèmes naturels, peuvent contribuer à surmonter la crise climatique. Il n’y a pas de « bonne » solution, il s’agit plutôt de faire avancer rapidement un large éventail de mesures qui peuvent prévenir les pires effets de la crise climatique. Nous devons également être conscients que le captage et le stockage du CO2 entraînent des coûts considérables. Ces solutions ne s’imposeront que si les coûts de leur application sont supportés par les émetteurs de CO2.