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Prévoir l’imprévisible

Des digues mobiles – un cadeau de la Mobilière à la région d’Interlaken – ont permis d’éviter des dégâts lors des intempéries de l’été 2021. Photo: DP

Économie Contenu du partenaire: la Mobilière

Prévoir l’imprévisible

Le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels à l’Université de Berne travaille sur la prévisibilité de la grêle et des inondations. Les résultats de la recherche sont directement utilisés pour la prévention et profitent à la collectivité.

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Tempêtes, grêle, sécheresse: qu’est-ce qui nous attend? C’est exactement la question que Lu-zius Thomi se pose tous les jours. Il est responsable de l’analyse géologique et des risques na-turels à la Mobilière et s’occupe à titre professionnel des phénomènes météorologiques ex-trêmes. Sa mission: penser l’impensable, prévoir l’imprévisible.

Ce qui semble être une contradiction repose sur des analyses et des modélisations. «Nous con-naissons tous cela», explique Thomi, «le journal télévisé fait état d’une tempête et un reporter en bottes de caoutchouc interroge les personnes touchées et les autorités». Ils sont tous d’accord pour dire qu’un tel événement était tout simplement «inimaginable» chez eux.

Ne rien faire n’est pas une option

«Inimaginable» – et pourtant, les signes de changement ne datent pas d’hier, fait remarquer ce docteur en géographie. «Il devrait être clair pour tout le monde que le changement climatique est un fait», dit Thomi. Et que cette évolution ne se fasse pas sans conséquences pour la nature et l’homme est d’une logique imparable. «L’air devient de plus en plus chaud et peut absorber plus d’humidité ; en conséquence, les fortes précipitations vont par exemple augmenter, ce qui peut entraîner des inondations», explique-t-il à l’aide d’un exemple simple.

La Mobilière est active à un large niveau dans le domaine de la durabilité. En tant qu’assurance organisée en coopérative, il est dans son propre intérêt d’accorder une grande importance à la réduction des dommages – et donc à la protection du climat – tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de sa propre maison. Dans le cadre de la stratégie climatique de l’entreprise, cela comprend par exemple le chauffage de tous les sites de Direction par chauffage urbain, géothermie et biogaz. Mais la sensibilisation du personnel et des partenaires à ce sujet est également à l’ordre du jour. La stratégie est claire: d’une part, la Mobilière soutient activement l’atténuation du changement climatique et, d’autre part, investit des connaissances et de l’argent afin de pouvoir s’adapter à ses effets perceptibles et à venir. Et ce, grâce à toute une série de mesures, de projets et d’aides pratiques.

Un rapprochement judicieux

Ainsi, la Mobilière s’engage également dans la recherche: depuis 2010, elle finance une chaire de recherche sur l’impact climatique en Suisse à l’Université de Berne. En 2013, le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels, piloté conjointement avec le Centre Oeschger pour la recherche climatique, en est issu. Celui-ci étudie en premier lieu les processus impliqués dans la grêle, les inondations et les tempêtes ainsi que les dommages qui en découlent. Le Laboratoire Mobilière est situé à l’interface entre la science et la pratique.

L’équipe du laboratoire, composée d’une quinzaine de personnes, est dirigée par la professeure Olivia Romppainen, le professeur Andreas Zischg et Luzius Thomi. Ce dernier considère comme optimal que la science ose s’associer à une assurance dans le domaine de la recherche climatique: «La science s’occupe de ce qui se passe dans l’atmosphère et le ciel, l’assurance est confrontée quotidiennement au résultat de cela, aux dommages et aux conséquences». En termes simples, il s’agit pour les gens du Laboratoire Mobilière de ne pas rester dans la théorie, mais de fournir des bases pour des solutions concrètes qui profitent à la collectivité. «Nous pétrissons les résultats de la recherche jusqu’à ce qu’on puisse les utiliser dans la pratique».

Foto: PD

Les cinq plus grandes intempéries en Suisse depuis 1999 (Charges de sinistres pour la Mobilière en millions de francs)

41 millions pour des projets de prévention

En tant que plus grande assurance choses de Suisse, il est évident que la Mobilière garde un œil sur le climat et la météo. Depuis 2006, elle a ainsi investi près de 41 millions de francs dans des projets de prévention des communes contre les dangers naturels.

Dans la foulée, quelque 160 projets ont été soutenus à ce jour dans toute la Suisse par un financement initial ou partiel. Ceux-ci ont tous un seul et même objectif: prévenir les dommages aux personnes, aux biens mobiliers et immobiliers. Parmi les mesures cofinancées figurent par exemple les ouvrages de protection contre les avalanches et les chutes de pierres, mais aussi la protection contre les crues et les renaturations des rivières. Les indications concernant les pro-jets proviennent à chaque fois de l’une des 80 agences générales régionales de la Mobilière.

Lorsque les projets de prévention par la construction ne sont pas possibles ou n’offrent pas une protection suffisante contre les inondations, on a recours à des mesures mobiles qui sont rapidement mises en place en cas d’événement et qui garantissent une protection supplémentaire. Depuis 2019, la Mobilière a offert à dix régions menacées par les inondations des éléments de digue mobiles d’une longueur de 400 mètres chacun. Cette année, Lucerne, Bienne, Thoune, Kreuzlingen et Porrentruy ont par exemple reçu des conteneurs équipés d’éléments de digue utilisables de manière flexible et sans contrainte de lieu.

L’évaluation des sites a été réalisée sur la base d’une analyse des risques effectuée par le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels en ce qui concerne le potentiel de dommages dans les zones inondables. Les systèmes de digues ont déjà fait leurs preuves. C’est le cas, par exemple, de l’été pluvieux de 2021 dans les régions d’Interlaken et de Zofingue.

Plateforme pour la pratique avec différents outils sur les risques d'inondation

La complexité de la grêle

Les autorités, les professionnels, mais aussi les particuliers peuvent d’ores et déjà s’informer sur les dangers potentiels en matière de risques naturels grâce aux nombreux outils proposés par le Laboratoire Mobilière. «Avec cette offre et notre travail, nous voulons fournir des bases de décision fiables pour l’ensemble de la société». Ne rien faire est certainement la pire des options à cet égard, selon Thomi.

Au Laboratoire Mobilière, des chaînes de modèles sont concrètement créées pour reproduire des événements tels que la grêle, les fortes pluies et les inondations – précisément: prévoir l’imprévisible. Les données générées en permanence permettent d’identifier les zones à risque et montrent où les mesures de protection ont un sens. Le réseau de mesure de la grêle mis en place par la Mobilière, MétéoSuisse et le Laboratoire en est un bon exemple. Celui-ci se compose de 80 capteurs qui ont été installés dans le Jura, la région du Napf et le sud du Tessin. Les capteurs entièrement automatisés enregistrent avec précision l’énergie d’impact, la taille des grêlons et le moment exact de la chute de grêle. Une fonction d’alerte a également été intégrée dans l’application de MétéoSuisse, permettant à la population de recenser précisément les chutes de grêle. Et cette possibilité est largement utilisée: environ 300 000 messages ont été reçus jusqu’à présent. Ils sont également intégrés dans les simu-lations de modèles et contribuent à minimiser les dommages de manière très ciblée à l’avenir et à mieux comprendre la grêle. «La grêle est incroyablement complexe», remarque Thomi.

Grâce aux enquêtes scientifiques et aux analyses statistiques du Laboratoire Mobilière, la prévisibilité en matière de grêle, de fortes pluies et d’inondations peut finalement être augmentée. L’imprévisible devient donc un peu plus prévisible. «Et si l’on sait à quoi s’attendre, il est aussi plus facile d’adapter son comportement et de prendre des mesures de protection adéquates», explique Luzius Thomi. S’assurer, c’est bien, mais prévenir, c’est encore mieux.

La Mobilière

Fondée en 1826 en tant que coopérative, la Mobilière est la plus ancienne société d’assurances privée de Suisse. Elle assume une responsabilité économique, sociale, écologique et culturelle. Les valeurs d’entreprise de la Mobilière sont

Déclaration: Ce contenu est réalisé par la rédaction de Sustainable Switzerland pour le compte du partenaire la Mobilière

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