L'égalité est le fondement de la Suisse
Les offres d'éducation privées entraînent des inégalités massives
Inégalités croissantes et coûts. La différence se manifeste déjà aujourd'hui dans les écoles privées: les familles aisées s'offrent une éducation de qualité – et à leur tour, ces institutions (qui paient bien) attirent les enseignants les plus brillants. Les familles à faibles revenus dépendraient d'offres éducatives de moindre qualité et ne pourraient, dans le pire des cas, s'offrir que des options gratuites. Nous en revenons donc aux offres de l'Etat. La privatisation n'apporte donc absolument rien, si ce n'est un écart entre les riches et les pauvres.
Un seul guide: le profit. Les recettes avant la qualité: les établissements d'enseignement privés pourraient donner la priorité au profit. A long terme, l'institution ne ferait évidemment que se nuire à elle-même mais, à court terme, des offres peu sérieuses en profiteraient certainement. Le problème: la réussite éducative n'apparaît souvent que plus tard.
Bataille réglementaire. Si l'Etat n'est plus souverain en matière d'éducation, de nombreuses questions se posent: qui assure la qualité? Quels sont les contenus transmis? Comment se qualifier pour l'enseignement supérieur? En fin de compte, il faut un cadre étatique, ce qui nous ramène à une sorte d'uniformisation.
L'éducation implique également une responsabilité sociale. L'éducation est souvent considérée comme un bien public qui sert la société dans son ensemble. La privatisation pourrait ébranler cette responsabilité sociale et réduire l'éducation à un bien commercial. Ce sont les enfants, et plus tard l'économie, qui en subiraient les conséquences.